Malgré la brièveté et le caractère tumultueux de son histoire, la deuxième grande capitale du royaume a préservé quelques saisissants témoignages de son apogée artistique.

Les souverains de Polonnaruwa 4 ont gouverné le Sri Lanka du 11 ème siècle au 13 ème siècle, période relativement brève si on la compare à celle d’Anuradhapura, mais dont la gloire a coïncidé avec un essor exceptionnel des arts et de l’architecture bouddhiques, sous l’influence notable des cultures d’Inde du Sud. Ce site, sur son côté oriental présente un imposant réservoir le Parakrama Samudra. 6 km de puissantes enceintes protégeaient la cité, ses monastères, ses palais somptueux, ses temples bouddhiques, mais aussi hindous. A son apogée, elle s’étendait sur plusieurs kilomètres carrés. Stratégiquement, la capitale surveillait les berges de la province méridionale du Ruhuna, à Davura Nuvara ville de garnison et avant-poste militaire fortifié.

Le surnom de Kan- plein essor Capitale disputée
En 993 la capitale Anuradhapura, en plein essor, est pillée par les armées tamoules des Chola qui resteront jusqu’en 1214. Dès ses origines, la nouvelle cité brasse une population cosmopolite d’Indiens du Sud (hindous) et de Cinghalais (bouddhistes). En 1073, Vijayabahu Ier (1055-1110) boute les Chola hors de l’île, mais conserve Polannaruwa pour capitale. Pour favoriser la résurgence du bouddhisme au Sri Lanka, qui a gravement décliné sous la domination hindoue, il fait venir des moines de Birmanie,
Une guerre civile sanglante de 40 ans va suivre sa mort. En 1161, Parakramabahu Ier s’empare de Polonnaruwa et reprend le contrôle de tout le territoire. Considéré comme le dernier grand roi du Sri Lanka Parakramabahu se lance dans une série de grands et fastueux travaux pour redorer le blason de sa capitale. Nissannka Malla son neveu et successeur, poursuit sa politique d’embellissement et d’agrandissement, mais au profit de sa propre gloire. Vers 1293, des mercenaires venus d’Inde du Sud envahissent à nouveau le Sri Lanka et la cité de Polonnaruwa est abandonnée à la jungle